Tout auteur ayant expérimenté l’auto-édition vous le dira : un livre ne se vend pas seul. Et si avoir un blog ou un site internet est déjà un bon moyen de se faire connaître, rien ne vaut une présence sur les réseaux sociaux, qui vous mettent directement en contact avec vos lecteurs potentiels. Parmi eux, Twitter se montre particulièrement efficace.
Pour autant, le simple fait d’être présent sur Twitter n’est pas un gage de réussite, car encore faut-il comprendre le fonctionnement de ce service de micro-blogging. Comme toute communauté, Twitter repose sur des règles de bienséance plus ou moins implicites, respectées par la grande majorité des utilisateurs. Si vous prenez le risque de ne pas les respecter, vous n’utiliserez pas le service, vous le parasiterez. Malheureusement, la plupart des twittos a déjà été victime de mauvaises pratiques, qui ont parasité un moment leur fil, et n’ont abouti finalement qu’à une mauvaise réputation de celui qui en était à l’origine.
En utilisateurs convaincus de Twitter, Jiminy Panoz et moi-même avons décidé d’établir une petite liste des plus mauvaises pratiques promotionnelles sur Twitter. Nous avons donc recensé les différentes formes de parasitage du réseau, celles qui permettront à n’importe quel auteur de montrer à tous qu’il est un parfait crétin ! Pour résumer : voilà tout ce qu’il ne faut pas faire !
Les 15 commandements à ne pas suivre :
1 - Tu n’utilises Twitter que pour faire ta promo :
Tu fais ta pub de manière régulière, et voilà tout ! A un moment, ça devient lourd, surtout si tu multiplies les liens vers les pages d’achat de tes bouquins ! Twitter n’est pas un service de presse, Twitter est avant tout une communauté. Comme dans toute communauté, tu discutes, crée des liens et échange.
2 - Ton profil mène à trois sites marchands et te présente comme l’auteur du siècle :
Ton profil est la première chose que verront tes éventuels abonnés, s’ils sentent d’emblée que tu veux leur vendre quelque chose, à la manière du célèbre démarcheur en aspirateurs, ils te claqueront vite la porte au nez ! Contente-toi de te présenter humblement et d’expliquer sur quoi tu tweetes !
3- Tu récupères un compte-concept d’un autre :
Mauvaise idée ! D’autres finiront par le faire également. Au final, tu es noyé dans un groupe de « faussaires » qui ne font que suivre une tendance. Bref, tu le fais parce que c’est cool, mais tu as récupéré une idée chez un autre et prouvé que tu n’es pas un « trend-maker », mais simplement un suiveur sans idées.
4- Tu suis pour être suivi :
Vieille technique fourbe et usée : enchaîner les follows pour récupérer les gentils adeptes du followback (méthode connue sous le joyeux nom de « Mass-Follow »). D’une part, tu tires à vue, ce qui implique que tu touches des gens qui ne s’intéressent peut-être pas à tes textes, ni même à la lecture. D’autre part, cette technique a fait son temps : elle est maintenant bien connue et dénigrée par une frange d’utilisateurs de plus en plus grande. Enfin, elle est peu pertinente : tu multiplies tes followers mais ils se fichent souvent de ce que tu as à leur proposer. Mieux vaut avoir 100 followers fidèles que 1000 personnes qui n’ont strictement rien à foutre de tes tweets !
5- Tu remercies tes followers et donne le lien de ton site par DM :
Quel intérêt ? Le lien de ton site se trouve déjà dans ton profil ! Si les gens ont envie de visiter ton site, ils iront le chercher sur cette page. En donnant ton lien par DM, tu montres juste une mauvaise image de toi-même, l’image du mec qui est là pour faire sa promo en permanence.
6- Tu poses une question par DM à des twittos auquel tu n’es pas abonné :
Plus subtil encore que le commandement précédent ! Cette fois-ci, tu poses une question de manière personnelle à tes followers, leur faisant croire qu’ils ont une importance pour toi ! Et puis, avouons-le, rien de tel que de poser une petite question privée à quelqu’un pour lui rappeler ton existence ! Seulement si tu n’es pas abonné à cette personne, elle ne pourra pas te répondre et verra du même coup que tu n’es même pas abonné à elle. Au lieu de se sentir privilégié par ton attention, le twittos aura l’impression d’être pris pour un con !
7- Tu multiplies les comptes et te retweetes toi-même :
Rien de tel que de mimer ta popularité en créant plusieurs comptes qui se retweetent les uns les autres. Non seulement l’astuce sera rapidement identifiable par tes abonnés (on comprend facilement qu’un compte qui ne poste que pour t’honorer ou te retweeter est bidon), mais elle te fera également perdre un temps précieux, temps que tu aurais pu dédier à rendre ton compte principal plus intéressant !
8- Tu ne partages jamais rien :
En bon auteur passionné, tu lis certainement un tas d’articles intéressants tous les jours, mais tu ne penses même pas à les tweeter, quand bien même ils pourraient intéresser des utilisateurs. Tu passes donc pour un auteur à l’esprit fermé, mais rate aussi l’occasion de rendre ton compte utile pour tes followers !
9- Tu racontes exclusivement ta vie dont personne n’a rien à faire :
Tu n’es pas une star, tout le monde s’en fout de savoir que tu as mangé des cookies ! Quel intérêt à suivre un compte d’une personne qui raconte sa vie en direct, à part remplir sa timeline de messages sans intérêt ? N.B : Si tu es Lady Gaga, cette règle ne s’applique pas à toi. Mange des œufs au plat et des millions de tes followers le feront dans la journée.
10- Tu postes plusieurs fois par jour des tweets promotionnels, qui dirigent vers ton site marchand :
Considère Twitter comme une télé, et chaque abonnement comme une chaîne. Tu regarderais une chaine qui ne diffuse presque que des pubs toi, qui plus est toujours les mêmes pubs ?
11- Tu utilises des titres racoleurs qui mènent vers… ton site marchand :
Plus efficace encore que le dixième commandement, puisque tu fais ici semblant de ne pas faire ta pub ! Ton tweet promet un article intéressant ou évoque un sujet « vendeur », mais le lien associé ne mène qu’à ton site marchand ? Cela t’aura certainement permis d’augmenter ton nombre de clics… et le ressenti de tes abonnés envers toi !
12- Tu pratiques un culte de la personnalité… envers toi-même :
Le monde entier le sait, tu es un artiste, un vrai, tu es une célébrité… Tout du moins dans ta tête. La réalité ? Tu n’es qu’un mauvais scribouillard à grosse tête, et tu lasses bien vite tes abonnés. Ne sois donc ni pédant, ni arrogant !
13- Tu demandes aux abonnés d’acheter ton livre :
La technique du siècle ? Interpeller directement les twittos pour qu’ils achètent ton livre ! Euh… Non, mieux vaut éviter !
14- Tu es agressif et refuse toute forme de critique :
Twitter, c’est fait pour échanger, mais que quand ça t’arrange ! Ne laisse personne ruiner ta E-réputation, et répond aux critiques par des insultes, ou monte très rapidement sur tes grands chevaux : ça préservera ton image tu verras !
15- Tu ne penses qu’à toi :
Terminons par l’apothéose, qui tient plus de l’état d’esprit que de la mauvaise pratique ponctuelle ! L’important sur Twitter, c’est toi ! Il est donc inutile de retweeter les liens intéressants de tes abonnements (ni même de t’abonner à quiconque d’ailleurs !), ou de répondre à ceux qui s’adressent à toi ou demandent des conseils à leurs abonnés. N’oublie pas que tu es une célébrité, et que seuls les privilégiés auront l’honneur de recevoir quelques mots de toi ! En revanche, n’hésite pas à troller d’autres twittos en soulignant que tu es supérieur à eux, c’est ça la Rock attitude !
PS : Évidemment, tu ne devras pas hésiter à appliquer certains de ses commandements de temps à autres, car personne n’est parfait ! Tâche simplement de ne pas en abuser !
Yep ! Très intéressant cet article. Bien utiliser Twitter, c’est tout un art 😉
Merci 🙂
Nous avons été quelque peu confrontés à ce genre de pratiques ces derniers temps, et disons qu’elles semblent se multiplier pour le malheur de tous…
Donc, c’était l’occasion de faire un petit article collaboratif (à deux) pour lister les choses qui nous énervent vraiment beaucoup en tant qu’utilisateurs de Twitter. Espérons que l’article inspire quelques-uns 🙂
PS : Si jamais quelqu’un à quelque chose à rajouter, qu’il prenne la liberté de le faire. Cette liste est évidemment non-exhaustive.