#UpdateBook 6 Plus — Investissements & monétisation

Les dernières infos dans le domaine de la publication numérique, présentées et commentées sans langue de bois.

C’est parti pour le numéro 6 d’UpdateBook… Attendez, il me semble que j’ai déjà écrit ça.

Enfin bref, c’est parti pour « UpdateBook 6 Plus », dans lequel nous allons nous intéresser aux investissements — mais pas que financiers, rassurez-vous — et aux stratégies de monétisation.


Page d'accueil du site Oyster Review

The Oyster Review

La plateforme d’abonnement Oyster a lancé un magazine littéraire en ligne. Le but est de booster la découverte des livres de son catalogue.

Oyster n’est pas le premier à se lancer dans cette aventure puisque l’éditeur Simon & Schuster a ouvert le site Scribner Magazine quelques jours auparavant.

Dans les deux cas, on essaye donc d’intéresser les lecteurs avec du contenu éditorial gratuit. Il pourra être intéressant de suivre les deux projets afin d’en jauger l’impact.

La complexité de l’édition numérique

Kent Anderson nous propose un billet qui sera peut-être douloureux à lire pour certains, il l’assume pleinement (première phrase de l’article) et prévient que le message est pour le moins négatif. Le billet est honnête, cela nous change de ce qu’on peut majoritairement lire sur le sujet… et ça fait du bien.

L’édition numérique coûte cher et requiert énormément de temps alors même que les acteurs désirent des solutions peu onéreuses, rapides et faciles — développeurs de ces solutions, prenez-en bien note puisque cela signifie que vous êtes en situation d’échec depuis des années.

Pas mal d’informations à grappiller, notamment l’importance des usages et des processus de fabrication — bâtis autour du concept d’ubiquité des contenus —, les coûts de fonctionnement et de maintenance beaucoup trop élevés des apps ou l’impossibilité de faire certaines choses en matière de design éditorial — au lieu de s’entêter, il nous faut construire une culture propre.

Eh non, finalement, le numérique ne coûte pas systématiquement moins cher que le papier, nous avions tort de le penser.

Contributor

Le financement participatif à la sauce Google

Google se lance dans le crowdfunding avec Google Contributor et souhaite permettre aux lecteurs de rétribuer les sites qu’ils ont envie d’aider.

En échange d’une redevance mensuelle (de 1 à 3 dollars), un message de remerciement remplacera les publicités Google sur le(s) site(s) concerné(s). Bien évidemment, Google prendra une partie de cette rétribution…

Je vous laisse juger de cette initiative et vous invite à donner votre opinion dans les commentaires. 😉

Le groupe qui définit le web

Quelques jours après que HTML 5 soit passé en statut de recommandation, le New Yorker publie un article de fond sur le W3C. Pas mal de choses intéressantes à y trouver, d’autant que l’article est très agréable à lire car bien écrit.

Pour moi, cet article montre également que HTML fait désormais partie de notre culture commune, que le langage et ses technologies font partie intégrante de notre quotidien et que nous allons de plus en plus nous y intéresser même s’il ne fait pas partie de nos centres d’intérêt. Cette évolution culturelle me semble nécessaire en cette période où l’internet des objets naît devant nos yeux.

Créer des habitudes

De l’importance de créer des habitudes chez l’utilisateur mobile. Empaqueter le contenu avec un modèle (traditionnel) de publication hebdomadaire ou mensuel, ça ne fonctionne pas ; il faut arrêter de croire que ça va bien finir par s’arranger.

Interface du Book Proofer Apple.Bye bye Book Proofer

Apple a mis à jour ses guidelines techniques et celles-ci annoncent une mauvaise nouvelle : l’abandon sous-entendu du Book Proofer.

Pour rappel, le Book Proofer est un petit logiciel à installer (exclusivement) sur OS X et qui permet de synchroniser votre fichier EPUB sur un appareil mobile Apple. Cet outil pouvait se révéler très précieux, notamment lors de la phase de déboguage puisque le fichier était synchronisé à chaque modification. Sur certains projets, nous l’utilisions de manière quasi excessive— parce qu’il faut savoir qu’Apple a la très fâcheuse tendance à ne pas régler les bugs dans les anciennes versions d’iBooks, il en subsiste de très très gros sur iOS 6 par exemple…

Dans la section « Testing during Development » des nouvelles directives techniques (page 47), Apple ne fait plus référence à ce logiciel et invite à utiliser iBooks sur OS X Yosemite, y compris pour synchroniser les fichiers sur iOS.

Autrement dit, si vous ne voulez pas de Yosemite — à raison pour le moment, surtout sur une machine professionnelle — et que vous avez installé iOS 8 sur votre iPad, il n’y a plus aucun moyen de synchroniser le fichier EPUB sauf à en passer par le cloud ou la boîte mail. Je déconseille de le faire via iTunes puisqu’un gros problème de cache se pose, le fichier n’étant pas mis à jour dans iBooks après modification et re-synchronisation.

Tout ceci est donc très embêtant et je trouve dommageable d’intégrer cette fonctionnalité dans iBooks alors que cela fonctionnait très bien avec une app dédiée, qui ne dépend pas des MAJ système et qui tourne sur plusieurs versions d’OS X.

Le Book Proofer est encore disponible sur iTunes Connect (et fonctionne avec iOS 6 et iOS 7). À bon entendeur…

Les livres de cuisine et le numérique

Les livres de cuisine font partie de ces types de livres qui se retrouvent très en retard sur le numérique. Le marché est pourtant en pleine croissance, ce qui profite exclusivement aux versions imprimées. Pour le numérique, rien de tout cela ; on ne sait en vérité par trop quoi en faire.

Allons droit au but : si vous pensez qu’il suffit d’empaqueter un livre de cuisine dans un fichier fixed-layout, vous vous trompez lourdement ; la version imprimée aura toujours l’avantage sur ce terrain-là. Autrement dit, il faut faire l’effort de travailler sur les usages et de développer des fonctionnalités qui les permettront.


Voilà, cet #UpdateBook un peu spécial est plié. Si vous avez raté l’édition de ce matin, cliquez ici.